Mots du dimanche


Dimanche 28 avril 2024 : 5ème dimanche de Pâques

Dans la bible, le vin est associé à la fête. On le voit dans la fête de Pâques, ou encore dans les noces de Cana. Le bon vin est produit à la fois par une bonne vigne et par un bon vigneron, maître en vinification. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la parabole de la vigne et du vigneron que nous offre la liturgie ce dimanche.

 

Si Jésus est la vigne et nous les sarments, cela signifie que nous chrétiens devons être toujours unis au Christ. C’est la même sève de la grâce qui est dans le cep qui nourrit les sarments. Par cette sève qui coule par les sacrements, la prière et la parole de Dieu dans nos âmes, nous sommes irrigués par l’amour de Dieu. Cela nous renvoie à nous-mêmes : comment suis-je connecté au Christ ? Comment est-il la source de ma vie ?

 

Si le Père est le vigneron, le Christ la vigne et nous les sarments, comment nous laissons-nous tailler par lui ? Le Père émonde nos vies de ce qu’elles ont de stérile ou mauvais pour que nous puissions donner le meilleur de nous-mêmes et que ce que nous sommes et ce que nous faisons donne de bons fruits. Pour se laisser émonder, il faut avoir l’humilité de reconnaître le mystère de notre péché pour que l’Amour de Dieu, particulièrement dans son pardon, vienne nous en libérer. La conversion sur terre n’est jamais terminée, comme toute vigne, année après année, nous sommes appelés à être plus féconds. De quoi ai-je besoin d’être émondé aujourd’hui dans ma vie ?

 

Mais n’oublions-pas que le bon vin est fait pour la fête. Le fruit de notre vigne sera toujours la joie. Si nous ne grandissons pas dans la joie, personnellement et communautairement, c’est que nous ne sommes pas dans la bonne direction. Au contraire, qu’est-ce qui fait grandir notre joie ? C’est sur ce chemin là que nous devons accourir, c’est le témoignage authentique qui donne envie de suivre le Christ. C’est parce que le vin de notre fraternité sera bon que les chercheurs de Dieu trouveront leur place dans la communauté ecclésiale.

 

Père Pierre-Yves EMILE, curé.

 Vivons l’amour de Jésus-Christ dans la joie !