Mots du dimanche


Dimanche 25 mai 2025 : 6ème dimanche de Pâques - année C

    Notre paroisse se prépare à réintégrer ses locaux après un peu moins de deux ans de chantier de la nouvelle maison paroissiale au carrefour de la rue de la Poterie et de la rue de la République à Argentan. Dans un premier temps, les prêtres intègrent à nouveau leurs logements. Nous remercions à cette occasion les moniales de l’Abbaye Bénédictine d’Argentan qui ont hébergé curé et vicaires durant toute la durée de la construction. Un déménagement matériel de la paroisse est nécessaire et il aura lieu le samedi 21 juin prochain (à partir de 8h30, 25 rue de la poterie, toute aide est bienvenue !). Mais il faut aussi vivre un déménagement spirituel, c'est-à-dire un déplacement intérieur de ses habitudes à l’écoute de Dieu qui nous parle de son projet divin dans la prière. À quoi le Seigneur nous appelle à travers ses nouveaux locaux ? Quels projets met-il dans nos cœurs pour vivre authentiquement l’évangile ?

 

   Jésus lui aussi a connu des déménagements. Nous venons de vivre la fête de l’Ascension du Seigneur au Ciel. C’est aussi une forme de déménagement du rédempteur. Il a quitté la terre pour aller vivre auprès du Père du Ciel. Comme tout déménagement, cela a obligé à la fois les apôtres et le Christ à s’adapter à un nouveau mode de relations, à une nouvelle manière d’être présents aux uns et aux autres. C’est le même  enjeu pour notre paroisse. Comment nous déplacer pour permettre que nous soyons communautairement présents à tous les habitants pour leur porter la bonne nouvelle qu’ils sont aimés et sauvés par Dieu ?

 

     La Pentecôte qui approche est aussi un déménagement en sens inverse. L’Esprit Saint quitte le Ciel pour aller dans le cœur des apôtres. Ils sont mis en mouvement et leur vie est bouleversée au point de partir à travers tout le bassin méditerranéen. Nous sommes par notre baptême “temples de l’Esprit”. La force de Dieu agit en nous et nous pousse à bouger. Une tentation majeure est celle de l’inertie : “on a toujours fait comme ça avant”. Or, biologiquement, le mouvement est synonyme de vie. Notre cœur bat sans s’arrêter, notre diaphragme effectue constamment des mouvements respiratoires. Le chrétien et l’Église ne peuvent donc arrêter le mouvement perpétuel s’ils veulent vivre. L’inertie, c’est la mort. Alors, comme votre pasteur, je vous l’annonce : nous allons bouger au souffle de l’Esprit. 😉

 

Père Pierre-Yves EMILE, curé

Vivons l’Amour de Jésus-Christ dans la joie !