Mots du dimanche


Dimanche 14 septembre  2025 - Croix Glorieuse – année C

Mystère Pascal, mystère paradoxal ! Ce dimanche nous fait vivre une fête du Christ, qui prend la priorité sur le Temps Ordinaire. La fête de la Croix Glorieuse. Si on y réfléchit un instant, quel paradoxe !  Définir un instrument de torture comme glorieux. Pourtant, par la grâce de la résurrection, et depuis de nombreux siècles, comme chrétiens, nous reconnaissons dans la croix notre unique espérance, la source du salut. Dans chaque lieu où elle est érigée, la croix peut et devrait me faire vibrer, m’émouvoir profondément. Quel amour, Seigneur, pour que tu m'aies aimé jusque là ! Émotion, incompréhension qui pousse Nicodème à venir voir Jésus de nuit. Dans le silence de notre prière, écoutons Jésus parler à Nicodème. 

 

En bon pédagogue, Jésus s'appuie sur l'Ancien Testament pour parler à Nicodème, l'un de ces pharisiens qui connaissent bien la loi juive, contenue dans le Pentateuque, et notamment, pour l’épisode cité, dans le livre des Nombres. En prenant la comparaison du serpent de bronze élevé par Moïse dans le désert, Jésus annonce déjà le mystère de sa Passion. Il montre également que lui seul est capable de vivre ce passage: “Nul n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme”. Or, saint Jean a précisément désigné Jésus comme le Verbe fait chair au début de son évangile. C’est lui, qui est descendu du Ciel. Quel est le but de cette abaissement et de cette élévation du fils de l'homme ? C'est la vie éternelle ! À deux reprises, Jésus l’affirme avec force à Nicodème, et à travers lui à chacun aujourd’hui. Le plan de Dieu, c’est d’offrir la vie éternelle aux hommes.

 

En gardant à l'esprit ce désir de Dieu de nous offrir la vie éternelle, nous pouvons relire la fin de l'évangile de ce dimanche : “Car Dieu a envoyé son fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé”. Et pourtant, combien de nos contemporains aujourd'hui encore - et parfois peuvent être certains d'entre nous - ont peur de Dieu ? Frères et sœurs entrons dans la confiance et souvenons-nous de la grandeur de notre baptême qui commence par le signe de la croix. Ô chrétien, souviens-toi que tu es aimé d'un amour infini, d’un amour crucifié, d’un amour donné, et redis avec joie : O crux ave, spes unica, salut ô Croix, mon unique espérance !

 

                       Père Pierrick HARIVEL, vicaire. 

Vivons l’Amour de Jésus-Christ dans la joie !